Eric Dupond-Moretti a été mis en examen vendredi pour de possibles conflits d’intérêts avec ses anciennes activités d’avocat pénaliste. Pour le député La France insoumise, le ministre de la Justice « aurait dû démissioner » dès la dénonciation de faits qu’il considère comme étant « avérés ».
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Publié le 16/07/2021 19:24
Mis à jour le 16/07/2021 22:10
Temps de lecture : 1 min.
La mise en examen du ministre de la Justice « n’est pas une surprise », déclare vendredi 16 juillet sur franceinfo le député La France insoumise Ugo Bernalicis qui rappelle avoir lui-même « déposé plainte contre le garde des Sceaux pour prise illégale d’intérêt ». Selon lui, Éric Dupond-Moretti « n’a pas su devenir ministre, il est resté un avocat qui défend son client et ses intérêts propres, pas l’intérêt général ».
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S’il se dit « attaché à la présomption d’innocence », Ugo Bernalicis considère tout de même que le ministre « aurait dû démissioner » dès la dénonciation de faits qu’il considère comme étant « avérés ». « Ce n’est pas parce qu’il est mis en examen qu’il doit démissionner, mais bien pour ce qu’il a fait. Il a monté des inspections contre le Parquet national financier pour aider son ami Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy », affirme le député.
« Il y a un problème politique de fond dans ce pays, estime Ugo Bernalicis, c’est qu’un ministre de la Justice peut utiliser les moyens de son ministère à des fins personnelles. » Pour le député LFI, « le comble, c’est qu’il reste au gouvernement pour faire un texte qui s’appelle confiance dans l’institution judiciaire alors que la confiance a explosé en plein vol avec cette mise en examen. »
Contrairement à François Rufin, le député LFI du Nord ne pourra pas participer aux manifestations prévues samedi en France contre le pass sanitaire, mais il y « serait bien allé pour voir quelles sont les revendications portées ». Comme la CGT, La France Insoumise est « pour la vaccination mais contre le pass sanitaire », déclare Ugo Bernalicis.
Selon lui, « l’opposition au pass sanitaire est plutôt saine en démocratie ». Il dénonce un « projet de flicage généralisé » d’Emmanuel Macron. « Angela Merkel elle-même ne le rend pas obligatoire. On devrait plutôt s’en inspirer », déclare le député LFI.
Toutefois, Ugo Bernalicis craint d’être « amalgamé avec des anti-vaccins ou des complotistes ». Le député indique « qu’on ademandé aux Insoumis de ne pas aller dans la surenchère en expliquant que le pass sanitaire serait par exemple comme l’étoile jaune qu’on a imposé aux juifs. Ca n’est pas possible d’entendre ce genre d’argument. »
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